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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 20:47

http://img.over-blog-kiwi.com/0/54/88/46/201307/ob_6f2dff9b2372ea92355f9ee269631290_1ere-gm203.jpg

J'ai occupé une partie de mes vacances à la lecture d'un gros pavé consacré à la Première Guerre mondiale, titre original: " The Cambridge History of The First World War ", paru et traduit en français en 2013.

Il est le premier tome d'une série qui doit en comporter trois, est centré sur les combats et leurs répercussions dans le monde, et fait appel à des historiens de toutes nationalités, spécialistes du premier conflit mondial.

Comme tout ouvrage de ce genre, ces contributions sont de qualité et de valeur inégales: certaines sont très verbeuses et noircissent des pages et des pages pour ne rien dire de précis (par exemple, je n'ai strictement rien compris à l'une des contributions consacrées à l'expédition des Dardanelles); d'autres, a contrario, sont d'une grande clarté et/ou offrent des regards neufs ou méconnus sur les répercussions du conflit aussi bien en Chine, qu'au Japon ou en Amérique latine et en Amérique du Nord (le Canada n'est pas oublié), au-delà des regards portés sur l'Afrique, le Moyen-Orient ou l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Les premiers chapitres, et notamment celui qui retrace le passage d'un attentat à Sarajevo à une crise qui conduit à la guerre, sont aussi très intéressants et contribuent à réévaluer la responsabilité de certains pays et de certains hommes politiques allemands, français et russes qui ont abdiqué toute volonté de résister à la guerre face à la pression des "experts" militaires.

Un bon rapport qualité/prix quand on voit à quels prix prohibitifs on nous vend en ce moment des ouvrages illustrés sur la guerre au contenu textuel d'une pauvreté affligeante: ici, au moins, avec cet ouvrage, ceux qui aiment lire ont de quoi s'occuper et apprendre.

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 20:40

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/60/Edward_Snowden-2.jpg/497px-Edward_Snowden-2.jpg

 

Même si les 3/4 des Français s'en foutent, même s'ils sont persuadés qu'il est tout à fait normal que les Etats développés du monde entier espionnent les moindres détails de leur vie privée sous prétexte d'assurer notre sécurité et qu'il n'y aucun chat à fouetter car ils n'ont rien à cacher, qu'Edouard Snowden est juste un naïf qui empêche le monde de tourner en rond, c'est pourtant à Snowden que je décernerai le titre d'homme de l'année 2013.


A cela plusieurs raisons:
- il a révélé l'ampleur et les moyens inédits dont disposent les Etats pour s'espionner mutuellement et espionner les citoyens des autres Etats en plus des leurs,
- il a touché du doigt un problème récurrent depuis plusieurs années et jamais résolu: le problème du contrôle démocratique de ce vaste système d'écoutes, aussi bien au niveau national qu'au niveau international
- question connexe: au nom de quel droit international un pays se permet-il d'espionner et de confectionner illégalement des fichiers sur des personnes qui ne résident pas sur son territoire et ne sont pas ressortissants de ce pays ?
- quid sur le devenir, l'accès et l'utilisation possible de tels fichiers ? quid aussi de la véracité des informations qui y sont contenues ? (ex. on sait très bien en France, les bourdes nombreuses du fichier STIC).
- quid de l'utilisation qu'on peut en faire ? Après tout, c'est peut-être la NSA qui a manigancé la chute de DSK. Ca lui aurait été ultra-facile.

Face à ces violations des droits de l'Homme par des pays tiers, sans aucune autorisation légale, sans aucun contrôle, il est hautement regrettable que les citoyens ne bougent pas et que les Etats, comme la France, se soient tous couchés après des protestations verbales de pure forme et peu crédibles, puisqu'évidemment, la France, comme les Etats-Unis, use vraisemblablement des mêmes pratiques.
Oui, parce que tous les Etats se sont couchés et parce que Snowden est victime de l'indifférence de ses concitoyens alors qu'il a contribué à poser de bonnes questions trop vite tombées dans le désert, j'ai décidé d'en faire l'homme de l'année 2013, celui qui aura essayé de réveiller les consciences, même si c'est en vain.
La lutte contre le terrorisme ne saurait tout justifier, et certainement pas la constitution d'immenses bases de données qui transforment de plus en plus les Etats du monde en puissances totalitaires potentielles capables de contrôler la vie de n'importe lequel de ses citoyens ou du pays d'en face, de la vie jusqu'à la mort.

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 21:08

http://www.babelio.com/couv/CVT_Asterix-tome-35--Asterix-chez-les-Pictes_7873.jpeg

Astérix chez les Pictes est le premier des albums Astérix à ne plus être réalisé par Uderzo et personne ne s'en plaindra véritablement tant ses dernières productions ont été d'une indigence rare, le summum étant atteint par l'album Le ciel lui tombe sur la tête (2005) au scénario totalement inconsistant et absolument ridicule.

Aussi est-ce donc après beaucoup d'hésitations et après avoir zappé l'album 34 (L'anniversaire d'Astérix et Obélix), que j'ai acheté Astérix chez les Pictes scénarisé par Jean-Yves Ferri et dessiné par Didier Conrad.


Qu'en ressort-il ?

Disons-le tout de suite, ce n'est pas un Astérix des grands crus; les gags et blagues manquent de punch et sont souvent trop faciles et ras de terre; les pirates ne savent plus latiniser; et l'idée de faire des Pictes un peuple bigarré issu de "l'univers informatique" pas toujours exploité heureusement, mais enfin, il y a un scénario un peu plus visible et construit que les derniers Astérix d'Uderzo, c'est déjà ça.

On dira de l'ouvrage que s'en est un de convalescence mais que les deux nouveaux auteurs doivent encore progresser pour rendre au héros gaulois ses véritables lettres de noblesse. L'album suivant sera donc crucial pour savoir s'ils ont ou pas la capacité de transformer l'essai et de se sublimer afin de rendre à Astérix le "génie" qui manque à cet album.

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 17:02

http://2.bp.blogspot.com/-VOvX5wwH9kY/UlcH5FlCdvI/AAAAAAAAHVU/BBDTAEJsMIQ/s1600/2013+10+23+danse+avec+ta+vie+-+livre+-+editions+larchipel.jpg

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Avec ce livre, dans la continuité de l'émission que France3 lui avait consacrée à l'occasion de ses 50 ans de carrière* dont il constitue une sorte de prolongement naturel, Sheila se raconte avec retenue mais sans fausse pudeur, à travers sa vie personnelle, ses passions, ses croyances, sa carrière, sa famille et ses amis vivants ou disparus.

Plutôt bien écrit, avec beaucoup d'émotion parfois, ce livre mérite le détour si on veut chercher à mieux comprendre l'artiste et la femme dans ses forces, ses faiblesses, ses contradictions.

 

*"Sheila, l'histoire d'une vie", réalisé par Jérôme Bréhier et François Goetghebeur

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 15:51

http://www.blue-moon.fr/IMG/arton4617.jpg

 

Paru en 2013, l'Orient du monde de Viviane Moore appartient à ce genre de littérature à personnage récurrents, ici Tancrède d'Anaor, menant une enquête policière sur toile de fond historique ou historico-exotique, ici dans les Etats latins d'Orient, au XIIème S. Comme tous les ouvrages de ce type, et même si l'arrière-plan historique et géographique est plutôt bien restitué et même si l'histoire se laisse lire sans déplaisir, on est clairement dans une littérature de divertissement dont il n'y a rien à retenir après.

Par contre, ce livre offre l'avantage d'ouvrir à l'histoire des Etats latins d'Orient et de donner envie de pousser plus loin, ce qui n'est somme toute pas si mal et Dieu sait si cette histoire est loin d'être la plus facile à comprendre et assimiler, tellement elle est complexe.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 21:29

http://www.marieclaire.fr/data/photo/mh515_c17/la-blessure-et-la-soif.jpg

 

Paru en 2009, ce roman psychologique de Laurence Plazenet cherche à restituer l'univers mental de deux hommes du XVIIème S. en quête d'expiation et d'extinction des désirs, le Français La Tour et le Chinois Lu Wei que l'improbable destin réunit sur la terre de Chine pour une aventure commune d'une douzaine d'années, loins d'un monde dont l'instabilité (La fin de la Fronde en France, la chute des Ming en Chine) ajoute un choc supplémentaire à ces âmes tourmentées en quête de plénitude et de sérénité.

Ecrit avec un certain style, il faut néanmoins vraiment aimer les romans psychologiques pour apprécier celui-ci car, à la longue, lire les péripéthies mentales et les interrogations philosophiquo-religieuses des deux personnages devient un peu lassant, d'autant plus que la morale janséniste qui est celle de La Tour reste assez aride. On aime ou on aime pas; je n'ai aimé que modérément cet univers mental restitué avec peut-être trop de fioritures.

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 20:10

http://www.nowhereelse.fr/wp-content/uploads/2012/09/iPhone5-caracteristiques.jpg

 

Aujourd'hui, c'était la journée sans téléphone portable, une journée utile pour que certains prennent conscience de l'addiction qu'ils ont développé pour cet objet, certains ados en faisant même une sorte de super-doudou qui les aident à s'endormir et qu'ils placent sous leur oreiller la nuit sans prendre conscience des dangers des ondes électromagnétiques.

 

Il faut dire que les opérateurs téléphoniques font tout pour convaincre les Français de l'utilité et de l'importance d'être en permanence pendu à son téléphone avec la complicité souvent active des autorités gouvernementales, comme par exemple encore dernièrement la ministre Fleur Pellerin, transformée en chargée de com' d'Orange, Bouygues, SFR... pour nous prouver que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones, les antennes-relais et le wifi ne sont absolument pas dangereuses, à l'heure ou s'apprête à se développer la 4 G, ce qu'aucun scientifique n'est capable de dire et surtout pas l'OMS qui a classé a classé en mai 2011 les champs électromagnétiques de radiofréquences, y compris ceux émis par les téléphones portables et sans fil, comme « peut-être cancérogènes pour l’homme », expliquant que le lien entre exposition au téléphone mobile et tumeur cérébrale est faible mais cependant crédible.

Mais peu importe, Fleur Pellerin, plus savante que toute l'OMS réunie a décidé toute seule: ce n'est pas dangereux ! Il est vrai que les normes d'exposition maximum fixées par les lois françaises sont tellement laxistes qu'on ne risque pas de les atteindre.

Pire, elle vient même d'interdire au parlement, avec ses amis socialistes liés aux lobbys des opérateurs de téléphonie, de débattre d'une proposition de loi déposée par EELV pour réduire les seuils d'exposition, une résolution émise pourtant par le Conseil de l'Europe et que La donzelle semble superbement ignorer.

 

Pourtant, se passer de téléphone portable ou en limiter fortement l'usage est une chose fort possible, comme le démontre la profession d'enseignant qui oblige à tenir cet appareil constamment éteint. Si bien que cet objet ne leur sert qu'à téléphoner brièvement, écrire quelques sms, avant d'être éteint. C'est dire si moi-même je suis peu rentable pour mon opérateur téléphonique avec mon vieux forfait à 15 euros et même si dernièrement j'ai profité des points engrangés pour changer presque gratuitement de téléphone, le nouveau, type smartphone, a été vite remballé dans sa boîte d'origine, au profit de mon ancien modèle, plus résistant et où on peut encore mettre des accents sur les /e/ des sms, ce qui n'est pas le cas du nouveau modèle.

 

Bref, le téléphone portable, pensez à en restreindre l'usage, à la fois pour votre santé, celle des autres, notamment en utilisant les kits mains-libres et en en restreignant l'usage à téléphoner, passer quelques sms et en l'éteignant dès que vous n'en avez plus l'usage indispensable. Pensez aussi à en écarter le plus possible les enfants dont le cerveau absorbe des quantités plus importantes d'ondes que celui des adultes en bonne santé.

Tant qu'aucune certitude de non-dangerosité n'existe, utilisez le principe de précaution, ne serait-ce que pour éviter un futur scandale type amiante ou Médiator.


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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 20:54

http://idata.over-blog.com/2/46/51/72//logo-stop-la-greve.jpg

 

Il m'ait déjà arrivé de dénoncer la vision archaïque de certaines représentations mentales restées sur des clichés passéistes associant la femme à la douceur et l'homme à la brutalité, dans une conception très "genrée" des rôles et considérant donc, en vertu de ce principe, que seuls les hommes sont capables de violence dans le couple.
Voici un article paru ce jour dénonçant l'hypocrisie de ces vieilles idées et appelant à prendre aussi en compte le problème des hommes battus, largement nié par la société.

"Les violences conjugales à l'encontre des hommes restent un « tabou de notre société », ont témoigné victimes et chercheurs hier, lors d'un colloque organisé par l'association SOS Hommes battus, appelant à une évolution des mentalités, en premier lieu dans la police et la justice.
Les violences conjugales concernent très majoritairement les femmes : elles sont trois fois plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi des violences physiques ou sexuelles (1,84 % contre 0,64 %) au sein de leur couple en deux ans, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Mais les hommes ne sont pas épargnés, rappellent associatifs et universitaires, qui évoquent un « phénomène sous-estimé, voire nié ».
« Le stéréotype de la femme victime domine. On attribue la violence aux hommes, la douceur aux femmes », souligne Catherine Ménabé, doctorante en droit pénal et sciences criminelles à l'Université de Lorraine.
Elle rappelle pourtant qu'une victime sur cinq de violences conjugales est un homme et qu'un homme décède tous les 10 jours en raisons des violences - physiques ou psychologiques - au sein de son couple.
Autre chiffre : 3 500 hommes ont déposé plainte pour violences conjugales en 2010, contre 16 000 femmes, selon Mme Ménabé, qui précise que les hommes portent peu plainte car « ils pensent que ça ne sert à rien », « ne veulent pas que cela ait des conséquences sur la garde des enfants » ou « ne veulent pas que ça se sache ».
« Si j'avais été un vrai homme »
Or ceux qui décident de porter plainte se heurtent très souvent à une indifférence des fonctionnaires de police et une partialité des magistrats, soulignent unanimement chercheurs, victimes et associations.
Pierre Bertrand, universitaire de 52 ans, victime de violences de la part de son ex-femme, se souvient du regard « goguenard » du policier auprès duquel il souhaitait porter plainte, après qu'elle l'ait très violemment mordu : « Il me faisait comprendre que si j'avais été un + vrai + homme, je me serais défendu », relate-t-il. « Mon avocate, elle, m'a conseillé de déposer une main courante ».
« Trois plaintes sur quatre déposées par les hommes victimes de violences sont refusées. Il n'y a aucune formation des policiers et des gendarmes », déplore Sylviane Spitzer, psychologue et criminologue, fondatrice de SOS Hommes battus, seule association française spécifique d'aide aux hommes.
« Au mieux, les hommes savent dans quels commissariats il faut aller, et dans lesquels il ne faut pas aller, pour que leur plainte soit prise en compte. Même chose pour les tribunaux », dit-elle, rappelant que 95 % des juges aux affaires familiales qui interviennent dans les procédures de divorce sont des femmes.
« Il y a une équité juridique, mais une discrimination dans la mise en pratique de la répression », constate Catherine Ménabé, qui appelle à une « évolution des mentalités dans toute la chaîne judiciaire ».
Les victimes soulignent aussi le manque d'information. « J'ai eu beaucoup de mal à mettre des mots sur les actes. Il m'a fallu dix ans pour comprendre que j'étais victime de violences » conjugales, souligne M. Bertrand.
Même le numéro d'urgence 3919 « Violences conjugales Info » n'est pas d'un grand secours, témoigne Olivier Besida de l'association SOS Papa, qui défend les pères en situation de divorce ou de séparation. « Les écoutantes sont des femmes, elles ne sont pas formées. La plupart du temps, on est renvoyé ».
« Ce qui est nouveau, c'est que les hommes commencent à en parler et qu'il y a des statistiques. »" (L'Union, 20/11/12)

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 20:24

Autant en emporte le vent n'est pas qu'un roman à la gloire du Sud confédéré, c'est aussi celui d'une femme lucide, Margarett Mitchell, qui avait sans doute une grande intelligence des gens, des situations et des choses, contribuant à donner du Sud une image plus contrastée qu'à l'ordinaire, comme en témoigne cet extrait:

" L'oncle Peter nous a pratiquement élevés, Mélanie et moi, car nous étions très jeunes quand mon père et ma mère sont morts. Vers cette époque-là, tante Pitty s'est brouillée avec son frère, l'oncle Henry, et elle est venue habiter avec nous. C'est l'être le plus incapable qui soit. C'est une grande enfant très gentille et l'oncle Peter ne la considère pas autrement. Si sa vie était en jeu, elle serait hors d'état de prendre la moindre décision, aussi est-ce l'oncle Peter qui prend toutes les décisions à sa place. C'est lui qui a déclaré qu'il fallait me donner plus d'argent de poche quand j'ai eu quinze ans et qui a insisté pour que j'aille faire ma licence à Harvard alors que l'oncle Henry voulait que je continue mes études à l'université. C'est lui qui a décidé que Melly était assez âgée pour relever ses cheveux et aller dans le monde. Il dit à tante Pitty quand il fait trop froid ou trop humide pour rendre ses visites et quand elle doit porter un châle... C'est le noir le plus intelligent que j'ai jamais vu et aussi le plus dévoué. Le seul ennui, c'est qu'il nous gouverne tous les trois, corps et âmes, et qu'il le sait."


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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 18:46

http://www.lexpress.fr/medias/1984/1016251_peillon-france-s-newly-appointed-minister-of-education-attends-the-handover-ceremony-in-paris.jpg

 

Il faut croire que le ministère de l'Education nationale les attire comme des mouches. C'est incroyable ce qu'un homme politique, une fois devenu ministre à ce poste, peut accumuler de gaffes, de bourdes envers ses propres personnels.

J'en prendrai deux exemples: l'allongement de la durée des vacances de la Toussaint et la concertation sur la refondation de l'école:

 

- il faut réaménager les rythmes scolaires, nous dit Vicent Peillon, notre nouveau ministre. Les vacances de la Toussaint sont trop courtes, il faut les rallonger pour limiter la fatigue des élèves. Soit. Personne n'y trouverait à redire d'ailleurs tant le premier trimestre est long. Seulement voila, ce n'est pas un rallongement "gratuit". En échange, les élèves devront travailler plus en récupérant les jours perdus à la Toussaint, deux mercredis après-midi en avril et en mai et en perdant un jour de vacances en juillet. Autrement dit, le ministre a rallongé le troisième trimestre, la période la plus longue et la plus pénible de l'année, celle où l'épuisement se lit sur les visages et dans l'attitude des élèves, celle où les notes s'arrêtant début juin, il faut désormais faire un mois complet de garderie. Est-ce cela lutter contre la fatigue des élèves que de les fatiguer encore plus en fin d'année ? Et à qui Peillon fera-t-il croire qu'il est absolument indispensable de rajouter un jour de plus, le 06 juillet, comme s'il y allait avoir cours ce jour-là ! Ne se situerait-on pas, plutôt, dans la même logique d'humiliation des profs mise en pratique par les gouvernements précédents, dans le but de les donner en pâture à l'opinion publique ?

 

- il faut refonder l'école nous dit-il. Soit. La concertation se fait pendant les vacances d'été, pilotée par quatre personnes dont aucune n'est du monde de l'éducation scolaire primaire ou secondaire, avec la consultation d'un certain nombre d'acteurs qui n'ont pas grand chose à voir avec l'éducation, des syndicats dont on connait la faible représentativité ... il manque juste des partenaires essentiels: les profs ! Ce sont les seuls que le ministre n'a pas daigné consulter. Comment refonder l'école sans la collaboration des profs ? sans les consulter, les associer ? Il y a là quelque chose de complétement ahurissant.La aussi, cette volonté d'ignorer les profs, de les mettre volontairement de côté, de pratiquer de la pseudo-concertation en plein été, démontre clairement une continuité d'humiliation des profs pratiquée déjà par les gouvernements précédents.

 

Peillon ou Châtel, c'est la même politique: une politique qui consiste délibérement à ignorer les profs et à leur imposer des solutions, des idées, des réformes, faites par des technocrates de salon et des gens qui n'y connaissent absolument rien à l'Education, mais qui, pétris de leurs représentations, souvent fausses, ont forgé la faillite du système tel que nous le connaissons aujourd'hui. Peillon, n'est sans doute qu'un fossoyeur, parmi d'autres, de l'Education nationale.

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